Percée : Des cellules souches pluripotentes sont créées en reprogrammant des cellules ordinaires
Des cellules souches pluripotentes, qui ressemblent aux cellules embryonnaires, ont été développées en reprogrammant des cellules ordinaires de la peau.
Pour la première fois, l'équipe du Dr James Thomson, de l'Université du Wisconsin, n'a pas eu recours à des virus pour parvenir à ses fins.
Cette percée permet d'éliminer le problème de sûreté que représentent les virus. Cela signifie que ces cellules souches présentent un risque moins important de provoquer des tumeurs ou de bloquer le fonctionnement de certains gènes.
Des cellules polyvalentes
L'utilisation potentielle à des fins thérapeutiques de ces cellules pluripotentes représente une véritable révolution en génétique.
C'est qu'elles peuvent potentiellement se transformer en 220 types de cellules du corps, cardiaques, pulmonaires ou nerveuses, et présentent la possibilité d'avoir le même potentiel thérapeutique que les cellules souches embryonnaires.
Leur utilisation permettrait donc d'éviter la controverse éthique et religieuse, puisqu'elles peuvent être créées sans détruire un embryon humain.
Le chercheur Thomson a été le premier à obtenir des cultures de cellules souches embryonnaires humaines en 1998.
En 2007, il avait codécouvert une technique permettant de reprogrammer des cellules adultes de la peau en cellules souches pluripotentes, c'est-à-dire capables comme les cellules souches embryonnaires de devenir n'importe quelles cellules du corps (voir notre nouvelle).
Cette nouvelle méthode utilise comme vecteur un plasmide (et non un virus) pour transporter les gènes nécessaires à la reprogrammation des cellules adultes de la peau.
Un plasmide est une molécule d'ADN distincte de l'ADN du chromosome et capable de réplication autonome.
Les chercheurs expliquent que les gènes que ce plasmide transporte n'entrent pas dans le génome des cellules souches induites.
Ainsi, les cellules souches pluripotentes obtenues à l'aide de cette méthode sont très similaires aux cellules souches embryonnaires.
Le détail de cette découverte est publié dans la revue Science.
Radio-Canada.ca avec Agence France Presse