Il existe un lien entre les capacités cognitives et l'épaisseur corticale du cerveau affirment des chercheurs québécois
Un lien positif existe entre les capacités cognitives et l'épaisseur du cortex de jeunes en santé âgés de 6 à 18 ans, affirment des chercheurs de l'Institut neurologique de Montréal et de l'Université McGill.
Cette corrélation est particulièrement marquée dans des régions qui intègrent de l'information de différentes parties du cerveau.
L'étude
Environ 500 jeunes, dont les âges se situaient entre la naissance et 18 ans, ont passé des scanographies du cerveau de multiples fois sur plusieurs années. Ils ont également passé des tests d'intelligence, des tests neuropsychologiques, des tests verbaux, des tests non verbaux et des tests de comportement.
Une relation positive entre l'épaisseur du cortex et les capacités cognitives a été observée dans plusieurs zones des lobes frontaux, pariétal, temporal et occipital.
Cependant, les zones où cette relation était la plus grande étaient les aires d'association multimodale, des endroits où l'information converge de diverses zones du cerveau pour être traitée.
Pourquoi?
L'épaisseur corticale peut en partie se traduire par le nombre de connexions complexes entre les cellules nerveuses. En d'autres mots, les cortex plus épais ont probablement plus de connexions complexes, ce qui a des conséquences sur les capacités cognitives.
Cette nouvelle connaissance du fonctionnement cognitif normal pourrait permettre de mieux cerner le déclin cognitif observé chez les personnes âgées ainsi que chez celles qui souffrent de sclérose en plaques, de schizophrénie, et de dépression.
Le détail de ces travaux est publié dans la revue Intelligence.
Radio Canada