Une importante recherche consacrée à l'évaluation des effets de certains suppléments pour lutter contre le cancer de la prostate a été interrompue aux États-Unis.
Le gouvernement américain a mis fin à l'étude SELECT qui mesurait les effets bénéfiques de la vitamine E et du sélénium dans la prévention de ce cancer en raison de leur inefficacité. Non seulement ces suppléments se sont révélés inefficaces, mais ils présenteraient même un risque.
Environ 35 000 hommes âgés de 50 ans et plus ont pris soit un supplément, soit les deux suppléments, ou encore un placebo dans le cadre de cette étude.
Ils recevront une lettre dans les prochains jours leur demandant d'arrêter leur traitement.
L'Institut national du cancer base sa décision sur des résultats préliminaires qui montrent qu'aucun de ces suppléments n'a d'effet préventif sur le cancer de la prostate.
Des inquiétudes
Les utilisateurs de vitamine E seule seraient même plus susceptibles de développer un cancer de la prostate que les autres, et les utilisateurs de sélénium seul souffrent plus de diabète que la moyenne de la population.
Rien ne prouve cependant que les suppléments soient le facteur de risque, affirment les experts de l'institut.
Les chercheurs vont continuer à suivre la santé de ces hommes pendant encore trois ans, notamment par des tests sanguins.
Actuellement, des travaux montrent qu'un médicament déjà utilisé dans l'hypertrophie de la prostate, le finasteride, peut servir de prévention, mais que ses effets secondaires limitent son utilisation.
Le cancer de la prostate est la forme de cancer la plus répandue chez les Canadiens.
Radio Canada